Ce guide présente les principales règles légales encadrant la construction d’une terrasse en bois. Il explore les différences entre les types de terrasses et leurs implications administratives, ainsi que divers aspects techniques et liés à l’intégration environnementale.
Législation et types de terrasses
Les obligations réglementaires concernant la construction d’une terrasse en bois varient selon ses caractéristiques. Voici les distinctions à prendre en compte :
Terrasses de plain-pied
Les terrasses de plain-pied, dont la hauteur est inférieure à 60 cm, ne nécessitent généralement pas de formalités administratives. Toutefois, des exceptions existent :
- Dans les zones protégées ou à proximité d’un monument historique, une déclaration préalable peut être demandée.
- Pour une surface dépassant 20 m², un permis de construire peut être requis.
Terrasses surélevées
Les terrasses surélevées (hauteur supérieure à 60 cm) impliquent des démarches plus strictes :
- Une déclaration préalable peut être nécessaire pour une surface comprise entre 5 et 20 m².
- Au-delà de 20 m², un permis de construire est exigé.
Terrasses couvertes
Les terrasses couvertes obéissent aux mêmes principes que les structures surélevées. La couverture est intégrée dans le calcul de l’emprise au sol, influençant possiblement les obligations associées.
Aspects techniques et matériaux
Normes de sécurité et structure
Pour assurer la solidité et la conformité de la terrasse, certaines normes sont recommandées :
- Préférer un bois traité classe 4 si celui-ci est en contact avec le sol.
- Installer des garde-corps pour toute terrasse située à plus d’un mètre du sol.
- Garantir un bon écoulement de l’eau avec une pente minimale de 1 %.
Matériaux à privilégier
Le choix des matériaux influence directement la résistance et l’apparence de la terrasse :
- Bois exotique : reconnu pour sa capacité à résister aux conditions extérieures.
- Lambourdes : elles doivent être imputrescibles et correctement espacées afin d’assurer une bonne stabilité.
A lire : Comment préparer votre terrain en toute légalité avant une construction ?
Esthétique et environnement
Aspects visuels
L’intégration dans l’environnement et la conformité aux règles locales sont des éléments à prendre en compte :
- Sélectionner des matériaux et une palette de couleurs adaptés au Plan Local d’Urbanisme.
- Respecter les distances prévues par rapport aux terrains voisins.
Impact écologique
Les réglementations encouragent la prise en compte du drainage et la préservation des espaces naturels. Pour éviter les eaux stagnantes, une pente de 1,5 % peut être mise en place.
Un propriétaire partage son expérience : « Lors de l’aménagement de ma terrasse surélevée, un architecte m’a accompagné pour veiller au respect des dispositions en vigueur et obtenir mon permis de construire. Même si la procédure a pris du temps, elle m’a permis d’éviter tout problème éventuel avec l’administration. »
Démarches administratives
Le tableau ci-dessous permet de mieux visualiser les obligations administratives :
Type de terrasse | Surface | Formalité requise |
---|---|---|
Plain-pied | Moins de 20 m² | Aucune |
Surélevée | 5 à 20 m² | Déclaration préalable |
Surélevée | Plus de 20 m² | Permis de construire |
Non, sauf si la surface excède 20 m² ou si le terrain se trouve en zone protégée.
Une terrasse non conforme peut entraîner des sanctions financières, voire une obligation de suppression.
La mise en place d’une terrasse en bois impose de prendre en compte plusieurs aspects réglementaires, techniques et environnementaux. Afin d’éviter toute complication, il est recommandé de s’informer sur les obligations en vigueur et d’envisager l’accompagnement d’un professionnel.
Sources de l’article
- https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F36774
- https://franceboisforet.fr/wp-content/uploads/2020/06/Guide_Terrasse-FNB-LCB-ATB-ARBUST-FCBA_avec_liens_BD.pdf
- https://www.architecturebois.fr/pose-sa-terrasse/